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Quand les lecteurs financent les articles |
La plus développée : ProPublica |
La plus novatrice : Spot.us |
La plus incertaine : Glifpix |
La plus prometteuse : Jaimelinfo |
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La plus incertaine : Glifpix
Nouveau-née en France, Glifpix est inspirée du modèle de Spot.us. Lancé le 27 octobre 2010 par FaberNovel, une société privée dédiée à l'innovation, le projet a bénéficié de subventions du secrétaire d'Etat à l'Economie numérique dans le cadre d'un appel à projet "web innovant", lancé au printemps 2009.
Il est bien sûr beaucoup trop tôt pour juger de la réussite du projet. La plateforme semble néanmoins avoir du mal à démarrer. Un mois et demi après son lancement, les dix sujets proposés ont récolté des sommes dérisoires (entre 20 et 35 euros), certains n'ayant même rien reçu. A titre de comparaison, Spot.us avait réussi à financer intégralement 23 projets, 24 semaines après son lancement, soit une moyenne d'un sujet par semaine. La plupart des enquêtes proposées traitent de sujets internationaux. Or, dans un de ces billets, David Cohn conseille aux rédacteurs de proposer des sujets très locaux, car ce sont ceux qui trouvent des donateurs le plus rapidement.
L'absence de culture de mécénat
Il est vrai que le système des donations et des fondations est encore peu répandu en France. Mais cela ne veut pas dire que le modèle du crowdfunding soit irrémédiablement voué à l'échec. C'est du moins l'avis de Tanja Aitamurto. Cette jeune journaliste d'origine finlandaise réalise une thèse sur l'intelligence collective à l' université de Tamper (Finlande) et de Stanford (Etats-Unis) . "Même s'il n'y a pas de forte culture du don en Europe, il y a une volonté de défendre le journalisme de qualité. Les gens souhaitent lire de plus en plus d'enquêtes et reportages approfondis. On peut donc parier qu'ils seront prêts à financer le journalisme d'investigation", explique-t-elle au téléphone. "Cela prendra du temps mais ça peut marcher", conclut-elle.